XTC, l'interview

Technikart
2000

Xtc, l'interview

Peut-on survivre aux années 80?
Pas un mois sans que les vieux dinosaures de l'éclectro-pop ne tentent un come back désespèré. Après A-Ha et Duran-Duran, c'est au tour des mythiques XTC de battre le rappel des troupes. Problème: plus personne ne s'appelle "Nigel".

Andy Partridge et Colin Moulding vêtus de tristes costumes d'ouvrier anglais endimanchés, présentaient ces jours-ci leur dernière livraison pop poussive, un peu surfaite malgré quelques mélodies calibrées MTV comme " the man who murdered love " ou " We're all right ". Pourtant, écouter l'électro-pop d'XTC au début des années 1980 signifiait être quelqu'un d'ultra branché. En pleine vague New Wave post-Punk. La musique composée par Andy Partridge (guitare) et Colin Moulding (basse), collait à la peau des gens dans le moove, à une époque où il fallait lire le NME et s'offrir de fréquents voyages à Londres pour s'habiller correctement. Les pochettes de disques pop-art et le côté très " class " des musiciens ont fait d'eux les pionniers de la pop moderne, ispirateurs directes d'REM. Des titres comme " Making plans for Nigel "(1979), ou encore " General and Majors " (1980), ont marqué les mémoires avant que le groupe ne renonce à la scène, en 1982, suites aux problèmes de santé (physique et mentale) de Partridge. Mort mais pas encore enterré, XTC devient un groupe de Studio à succès. Le départ du batteur Terry Chambers, n'empêche pas la sortie de quatre albums jusqu'en 1992. Tout n'est pas rose pour autant car leur contrat avec Virgin leur est extrêmement défavorable. Pour cause de refus répétés du label réviser ce contrat, XTC se met en grève pendant ... sept ans. Dave Gregory (clavier) craque avant que Virgin ne s'incline par lassitude. Apple Venus vol 1 sort enfin en 1999 et Wasp Star en constitue le deuxième volet bien tardif. Quel dommage de venir gâter leur propre légende avec ce dernier album très moyen.

Alexandre Lazerges


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